On dirait... le printemps.
Il est beau ce mélange nature/ville. Beauté de l'improbabilité de voir des éléments si différents réunis dans mon champ de vision... Les grues qui se dressent derrière les arbres. Les immeubles au creux des collines. Les voitures qui d'ici, sont de la même taille que les papillons. Tiens, il y a des papillons ? Drôle d'automne.
Tout paraît si simple ici, dans ce petit carré d'herbe. Cette simplicité interpelle mon esprit torturé. Pourquoi est ce que moi, je n'arrive pas à être simple ? Je m'allonge et observe quelques instants le mouvement des feuilles des arbres qui balaient le ciel. C'est peut être ce que je devrais faire, balayer un coup. Trop de poussière s'accumulent dans ma petite tête.
Je minaude un peu. Deux Adonis à une vingtaine de metres regardent dans ma direction. Quoique, Adonis, je ne sais pas en fait, c'est ce que je me raconte. Si ça se trouvent ils sont moches. Apres tout je suis myope, je peux m'inventer ce que je veux.
C'est peut être idiot à dire, mais c'est impressionant, tous les détails que la nature nous offre. Tout est tellement complexe, que cela paraît impossible de reproduire un paysage en dessin dans les moindres détails tellement c'est aigu.
Justement j'ai fait un rêve étrange récemment, un rêve dans lequel je m'appercevais que j'étais en train de rêver. C'était incroyable, cette incursion de ma conscience dans mon rêve ! J'en profitais pour être bien attentive à toutes les images qui m'entouraient, que mon cerveau arrivait à construire. Et j'étais époustouflée du résultat. Dans ce rêve je me promenais dans la nature, près d'une petite rivière, et mon cerveau arrivait à reconstruire les moindres détails de ce paysage inventé avec une clareté impressionante ! Tout avait l'air si réel, je n'en revenais pas. Et le plus drôle, c'est que c'est dans mon rêve que je me faisais cette réflexion.
J'ai hate de rêver de nouveau que je vole. La dernière fois, je volais au dessus d'un immense océan, au crépuscule. Innovation, je volais assise (assise sur rien hein, enfin de l'air. Oui, bizarre...).
Et bien dans ce rêve j'avais trop peur de l'immensité du paysage qui se déployait devant moi, vers lequel j'allais. C'étais tellement impressionant que je préférais voler en tournant le dos à ce nouvel horizon , et plutot contempler l'endroit que je quittais qui était en train de s'éloigner. En refusant d'admettre cet éloignement. Pas besoin d'interprêter ce rêve, ça me semble assez parlant...
Et bien la prochaine fois, j'essairai de me retourner. Accepter de regarder devant, c'est ça qu'il faut que j'apprenne à faire.
Bande son : they say it's spring, blossom dearie