mercredi, septembre 13, 2006

On dirait... le printemps.

On dirait bien qu'il fait beau. Tout est calme. Je surplombe toute la ville, du haut de ma colline, dans mon parc.
Il est beau ce mélange nature/ville. Beauté de l'improbabilité de voir des éléments si différents réunis dans mon champ de vision... Les grues qui se dressent derrière les arbres. Les immeubles au creux des collines. Les voitures qui d'ici, sont de la même taille que les papillons. Tiens, il y a des papillons ? Drôle d'automne.

Tout paraît si simple ici, dans ce petit carré d'herbe. Cette simplicité interpelle mon esprit torturé. Pourquoi est ce que moi, je n'arrive pas à être simple ? Je m'allonge et observe quelques instants le mouvement des feuilles des arbres qui balaient le ciel. C'est peut être ce que je devrais faire, balayer un coup. Trop de poussière s'accumulent dans ma petite tête.

Je minaude un peu. Deux Adonis à une vingtaine de metres regardent dans ma direction. Quoique, Adonis, je ne sais pas en fait, c'est ce que je me raconte. Si ça se trouvent ils sont moches. Apres tout je suis myope, je peux m'inventer ce que je veux.

C'est peut être idiot à dire, mais c'est impressionant, tous les détails que la nature nous offre. Tout est tellement complexe, que cela paraît impossible de reproduire un paysage en dessin dans les moindres détails tellement c'est aigu.
Justement j'ai fait un rêve étrange récemment, un rêve dans lequel je m'appercevais que j'étais en train de rêver. C'était incroyable, cette incursion de ma conscience dans mon rêve ! J'en profitais pour être bien attentive à toutes les images qui m'entouraient, que mon cerveau arrivait à construire. Et j'étais époustouflée du résultat. Dans ce rêve je me promenais dans la nature, près d'une petite rivière, et mon cerveau arrivait à reconstruire les moindres détails de ce paysage inventé avec une clareté impressionante ! Tout avait l'air si réel, je n'en revenais pas. Et le plus drôle, c'est que c'est dans mon rêve que je me faisais cette réflexion.


J'ai hate de rêver de nouveau que je vole. La dernière fois, je volais au dessus d'un immense océan, au crépuscule. Innovation, je volais assise (assise sur rien hein, enfin de l'air. Oui, bizarre...).
Et bien dans ce rêve j'avais trop peur de l'immensité du paysage qui se déployait devant moi, vers lequel j'allais. C'étais tellement impressionant que je préférais voler en tournant le dos à ce nouvel horizon , et plutot contempler l'endroit que je quittais qui était en train de s'éloigner. En refusant d'admettre cet éloignement. Pas besoin d'interprêter ce rêve, ça me semble assez parlant...

Et bien la prochaine fois, j'essairai de me retourner. Accepter de regarder devant, c'est ça qu'il faut que j'apprenne à faire.


Bande son : they say it's spring, blossom dearie

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Moi mon dernier reve, c'etait au sujet d'un dentifrice qui ne laissait pas de gout dans la bouche pour permettre de manger juste apres s'etre lavé les dents...Amazing, isn't it?

1:57 AM  
Anonymous Anonyme said...

Images et texte sont en parfaite adéquation (magnifiques et un peu irréels). Tu décris bien ce sentiment de vertige face à l’immensité et à l’inconnu, à la fois fascinants et inquiétants. J’espère que tu réussiras à « regarder devant »… (quand tu auras appris, tu pourras peut-être m’apprendre ? :-) )

6:57 AM  
Blogger L'Anonyme de Chateau Rouge said...

il faut que tu apprennes à regarder devant.
bonne réponse.
Junko je ne sais pas si "regarder devant soit" peut être enseigner.
C'est une démarche personnelle, rien de mieux qu'être autodidacte.
Bonne route à toutes les deux.

1:45 PM  
Blogger Broutille said...

Brett : hey ! jsuis sure que les inventions les plus géniales sont parties de rêves... (bon peut etre les plus loufoques en fait)
Cela dit, j'aime bien le goût du dentifrice (le mien est à l'anis)

Junko : Merci pour tous ces compliments..!!
L'anonyme a raison, mais en effet ce serait tellement plus facile si on pouvait s'aider mutuellement à "regarder devant"...
Je finis le plus souvent par le faire quand j'y suis un peu forcée, parce que ce qui est derriere s'est trop éloigné pour que je puisse encore le distinguer par exemple, et encore je vois le moins loin possible, pas question que mon regard se prolonge jusqu'à l'horizon c'est trop effrayant... trop effrayant d'envisager, de savoir où l'on va...

2:41 AM  
Blogger Berlin Belleville said...

Merci pour le lien, je viens de tilter...
Bises

12:53 AM  

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