jeudi, mars 16, 2006

Une valse à mille temps


Ne pas vivre dans l'urgence. Cesser de courrir partout. Prendre le temps.
De vivre. De regarder autour de soi. D'observer les détails insignifiants. D'extraire la saveur de n'importe quel instant. De lire entre les lignes. D'apprécier la petite dose de poésie contenue dans des moments quotidiens. D'écouter un air de musique, les yeux perdus dans le vague. De savourer un moelleux au chocolat. De regarder les nuages. De fredonner. De lire, d'écrire, de rêver surtout. De se perdre dans les rêves les plus loufoques...
Prendre le temps de réinventer la réalité. Dilater son temps, le rendre plus intense. Chatouillez le temps pour qu'il se torde de rire. Ne laisser personne quadriller, emprisonner son temps. Sortir la tête de cet étau dans lequel on veut vous faire suffoquer. Prendre la vie légèrement malgré le stress qu'on veut vous inculquer, ne pas céder à la panique, ni à la gravité, surtout pas de sérieux je vous prie ! Gorger ses poumons d'une douce ironie, garder toujours un sourire au coin des levres et continuer à avancer, non pas tout droit, mais en sautillant, zigzagant, en dansant une drôle de valse avec soi-même...

"Le temps perdu c'est le temps pendant lequel on est à la merci des autres" Boris Vian

Bande son : I don't care (Shivaree)
Une valse à mille temps (Jacques Brel)

Bande son : I don't care (Shivaree)
Une valse à mille temps (Jacques Brel)

Ce temps qui coule...

Je veux une vie sans sens
Enchaîner les syllabes
Jusqu'au bout du couloir

Je veux une vie sans mots
Coudre toutes tes phrases
Tout autour de mes hanches


Je veux une vie sans vie
Aspirer le néant
De ton regard aride


Je veux une vie sans toi
Fuir ce temps qui coule
Tout le long de ta joue


Je veux une vie sans cris
M'éloigner de cette foule
Pour sombrer dans la nuit


Je veux une vie sans court
Pour figer chaque instant
Chaque bribe de rêve

5 Comments:

Blogger L'Anonyme de Chateau Rouge said...

Un peu de poésie après une soirée d'émeute ça fait énormément de bien !

9:19 AM  
Anonymous Anonyme said...

Inspirée, libre et étudiante douée (bravo pour le concours blanc) Dreamstock, je te jette tout plein de fleurs !!! (des mimosas comme il en fleurit en ce moment dans le sud) Biz from Montpell'

8:41 PM  
Blogger Broutille said...

Merci ! (concours pas blanc d'ailleurs ;) j'espère que tout se passe bien de ton côté, ça doit bien etre agréable montpellier à cette période ! ah le parfum des mimosas...

1:26 AM  
Anonymous Anonyme said...

magnifique cette note.
Le poème comme l'image(çà ressemble à Dali et ses montres molles,c'est lui?)et le texte du début.
Suggestion:diffuser ce document dans les couloirs du métro parisien,où,j'ai l'impression,c'est tellement rare de trouver des gens sensibles à la "petite dose de poésie contenue dans des moments quotidiens".
Un grand bravo pour ta dernière phrase("gorger ses poumons d'une douce ironie...")

9:08 PM  
Anonymous Anonyme said...

Dreamstock,

Quoi d'autre à te dire que « mon dieu que j'aime ça »? Rien!

Car j'en aurais tant à dire, que je n'ose plus parler...

André.

5:46 AM  

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