Envoûtements jazzesques
Le jazz, musique pour calmer mon âme, musique grâce à laquelle mon esprit réussit à oublier quelques instants les contraintes du monde extérieur pour s'évader très loin : dans un monde esquissé par les échos des basses et des saxos, dans une dimension secrète pleines de consonnances, de vibrations, d'oscillations qui s'unissent pour inonder ma conscience et la noyer dans une forée d'ondes...
Le son grave émanant des entrailles de la contrebasse, la mélodie pénétrante du saxophone, les répliques des percussions, les divagations de la trompette, les tirades ennivrantes du piano... tous s'accordent pour venir me cueillir comme une fleur et distiller mes émotions, pétale après pétale, jusqu'à me dépouiller complètement de toute préoccupation et me perdre dans un ailleurs indiscible...
Le son grave émanant des entrailles de la contrebasse, la mélodie pénétrante du saxophone, les répliques des percussions, les divagations de la trompette, les tirades ennivrantes du piano... tous s'accordent pour venir me cueillir comme une fleur et distiller mes émotions, pétale après pétale, jusqu'à me dépouiller complètement de toute préoccupation et me perdre dans un ailleurs indiscible...
Bande son : It never entered my mind (Coleman Hawkins feat. Ben Webster)
Je fond
Tout contre toi
Ma tête dans ton épaule
Bercée au rythme de cette musique
Douce et éphémère
Qui s'envolle dans les airs
Pour rejoindre les volutes de fumée...
Je m'abandonne et ferme les yeux,
Emportée par une mélodie
Qui tourne, tourne autour de nous
Nous enveloppe et nous soulève...
Je ne sens plus rien d'autre,
Le temps s'est arrêté
La foule continue à bourdonner
Vague, lointaine, incertaine
Plongée dans l'ambiance craquelée
Qui se dessine autour de nous
La musique envahit l'air
Absorbe notre univers
Nous entraine dans une longue spirale
Où l'on peut caresser l'eternité
Et nous sommes là,
Possesseurs de ce moment figé,
De cette oscillation indiscible
Nos respiration ne sont plus qu'une
Ma joue contre ta joue
Se laisse charmer
Tes doigts dans mes phallanges
Caresse du crépuscule
Dans la lumière lointaine
5 Comments:
Très belle note. Moi qui,d'habitude,ne suis pas si sensible au jazz,je crois que tu as réussi à me le rendre familier,à me faire prendre conscience des -osons le mot- représentations qu'il véhicule.
Ironie du sort:la lecture aléatoire de mon cher lecteur windows media vient de choisir parmi des dizaines d'artistes Ella Fitzgerald et Duke Ellington,tu arrives même à émouvoir mon ordinateur,preuve irréfutable de tes talents d'écriture!
J'allais oublier:géniale l'illustration!!
beau texte, superbe poème, mais malheureusement je serais toujours aussi sourd aux prouesses du jazz à de rares exceptions près surtout lorsqu'il s'agit de chanteuses...
merci!
acidofille (ben quoi c'est la même non?) : je savais que ton ordinateur avait un caractère bien trempé mais pas tant de sensibilité !
adcr : cela faisait au moins deux ans que ce poeme dormait au fond d'un cahier ! et peux tu etre sourd à coleman hawkins, miles davis, duke ellington...?
Coleman Hawkins tu me l'as fait découvrir et c'est plutot pas mal (ce qui veut dire qu'il m'arrive d'en écouter de temps en temps. ) Miles Davis, forcement il fait parti des exceptions ( mais je ne connais pas son oeuvre aussi bien que celle de Tricky par exemple. ) et puis le Duke aargh la je seche...Il ne joue pas pour moi Dreamstock, il joue pour toi et c'est peut être pour ça que je suis imperméable à ses mélodies.
Dreamstock,
Vraiment, je suis enchanté. Quand tu parles de la musique, alors là!
Tu serais toi-même un instrument que tu ne ferais pas mieux pour te décrire.
André.
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